Artedas France

Notre site est conçu pour les versions de navigateurs égales ou supérieures à : IE10, Firefox 10, Chrome 20 et Safari 5.0

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement le site
Voir les navigateurs compatibles avec ce site

×

Ressources et Actualités Techniques

Restez connecté aux derniers articles et nouveautés

Elles témoignent !

Nous donnons la parole à des professionnelles de l’ingénierie électronique afin d'inciter davantage de femmes à s'intéresser à ces filières dans lesquelles elles sont encore largement sous-représentées.

Armelle Kapferer, à la tête du département management des projets/produits Aledia à Echirolles, a accepté de répondre à nos questions.

19 juillet, 2021

 

 

“Dans notre métier, nous accompagnons le changement du monde et nous sommes parties prenantes pour trouver des solutions, alors les femmes y ont absolument leur place” témoigne Armelle Kapferer, responsable du département PMO chez Aledia.

 

Bonjour Armelle, tout d’abord merci d’avoir accepté de témoigner sur l’exercice de votre métier en électronique. Les femmes s’expriment rarement sur leur parcours professionnel dans ce secteur, qu’est-ce qui vous a donné envie de témoigner ?

C’est un sujet qui me tient à coeur, et ceci depuis longtemps. Il y a un peu plus de 10 ans, lorsque je travaillais pour ST-Microelectronics, j’ai participé à une initiative lancée par le syndicat de la métallurgie. Des rencontres étaient organisées avec des étudiantes dans plusieurs trains affrétés depuis plusieurs villes de France.
Avec Sofradir (devenu Lynred) j’ai participé au programme “Déployons nos elles” qui consistait à présenter nos métiers aux collégiens, et expliquer que c’est tout autant possible pour les femmes que pour les hommes.


Quelles sont vos responsabilités actuellement dans votre activité professionnelle ?

Je suis responsable d’une équipe de 4 chefs de projets au sein de Aledia. Notre métier consiste à développer et fabriquer des technologies microLEDs innovantes pour les applications display. Nous proposons une solution compétitive française aux solutions aujourd’hui principalement industrialisées en Asie. Nous sommes confrontés à de fortes contraintes technologiques et des clients très exigeants. Ma mission dans ce contexte ambitieux est d’assurer la livraison des projets dans le respect des coûts, délais et performances attendus..


L’équipe que vous managez est mixte ? 

Malheureusement pas du tout ! Ce sont tous des hommes. Ceci, malgré le fait que j’ai embauché de nouveaux chefs de projets récemment et je n'ai reçu que très peu de CVs de femmes.

Lorsque j’étais chez Becton Dickinson (BD) les équipes étaient davantage mixtes, le secteur de la santé semble particulièrement attirer les femmes.


Le fait d’être une femme a t il un impact dans votre management d’une équipe d’hommes ? Est-ce compliqué ?

Non, il me semble que le plus important est ce que je leur apporte au niveau de l’encadrement: enrichissement de leurs compétences, respect de l’humain, management collaboratif et transparence. Ce sont des caractéristiques qu’ils apprécient, sans se préoccuper du fait que je sois une femme !


Quels conseils ou recommandations aimeriez-vous partager avec des étudiantes qui liront votre témoignage ?

Je leur dirais qu’il faut aimer la science et qu’il faut être curieuse pour aimer ce métier.

L’ingénierie, c’est un peu comme mener une enquête, à la différence que l’on recherche des solutions techniques plutôt qu’un coupable !


Dans notre métier, nous accompagnons le changement du monde et nous sommes parties prenantes pour trouver des solutions, alors les femmes y ont absolument leur place.

Il est possible que les femmes imaginent que les métiers scientifiques sont solitaires. C’est tout le contraire ! Nous travaillons en équipe, en collaboration avec des partenaires, avec des compétences complémentaires et très riches. Plus que jamais la complexité des systèmes requiert du collaboratif, de l’agilité et de la créativité.

Sur ce sujet je me souviens d’une étude Harvard qui mentionne la mixité des équipes en entreprise comme un réel facteur de réussite en créativité et performances.

 

Enfin, je leur dirais que notre secteur est en perpétuelle évolution et que l’on peut y expérimenter presque tous les métiers, de la qualité à la recherche scientifique, en passant par les très hautes technologies, les méthodes, le management et la gestion de portefeuille avec des clients stratégiques.


Armelle, auriez-vous un bon souvenir professionnel à partager avec nous ?

Lorsque je travaillais chez Sofradir, on m’a confié un important programme visant à diviser par deux le temps de mise sur le marché des produits. L’enjeu était énorme, autant vis-à-vis des clients que vis-à-vis des actionnaires.

Pour parvenir à un tel résultat, j’ai proposé de travailler différemment et de passer en mode agile. Ce n’était pas gagné d’avance. Non seulement j’ai dû convaincre le comité de direction avec de solides arguments, mais ensuite j’ai dû embarquer toutes les équipes, y compris externes. Nous avons dépassé les blocages et les freins, et ce fut un immense plaisir de réussir !

Ce que j’en retiens, c’est la confiance que l’on m’a offerte. La confiance est essentielle. C’est sûrement le facteur de réussite professionnelle le plus précieux

 

Merci beaucoup Armelle pour votre temps et votre sincérité ! Si des étudiantes ou d’autres femmes souhaitent échanger avec vous, peuvent-elles vous contacter ?

Bien sûr et je leur répondrai avec plaisir. Voici pour me joindre directement sur linkedin : https://www.linkedin.com/in/armelle-k-7663b448/

 

Je vous remercie pour cette belle initiative de témoignage au féminin, notre secteur électronique en a besoin.

 

* Interview témoignage réalisée avec l’aide de Nadege Bonnisset, chargée de communication pour Artedas France.