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Elles témoignent !

Nous donnons la parole à nos utilisatrices afin d'inciter davantage de femmes à s'intéresser aux diverses filières de l'ingénierie électronique où elles sont encore largement sous-représentées. Sophie Robur, projeteur CAO chez DELAIR Aero, a accepté de répondre à nos questions.

15 AVRIL, 2020

 

 

“ Dans ces métiers technologiques, c’est la force mentale qui compte, alors les femmes ont tout pour réussir ” témoigne Sophie Robur, projeteur CAO chez DELAIR Aero.

 

Bonjour Sophie, tout d’abord merci d’avoir accepté de témoigner sur l’exercice de votre métier en électronique, en tant que femme, et ceci depuis votre domicile pendant ce contexte de confinement. Pourriez-vous nous dire quelles sont vos responsabilités dans votre activité professionnelle ?

Je suis projeteur CAO au sein de l’entreprise DELAIR, je suis la seule personne à y exercer ce métier. Ma responsabilité c’est de réussir les dossiers de conception. Notre entreprise conçoit, développe et fabrique des drônes industriels, et nous sommes dans la région de Toulouse.


Dans le cadre de votre activité professionnelle, vous rencontrez d’autres femmes techniciennes ou ingénieures ?

C’est assez rare. J’échange avec une femme technique chez CSI, un fabricant de PCB. Dans nos métiers il y a près de 80 à 90% d’hommes. Pour moi ce n’est pas un souci mais il est vrai que c’est un monde où l’on manque de femmes. Et ça manque aussi aux hommes ! Ils aimeraient qu’il y ait plus de mixité dans les équipes.


Selon vous, pourquoi trop peu de femmes se lancent dans les filières technologiques ?

Je pense que cela vient de l’éducation. J’ai eu un grand frère, cela a contribué. Et mon père m’a toujours incitée à “mettre les mains dans le cambouis”, qu’il s’agisse de vendange, de maçonnerie ou de changer une roue de voiture. J’ai été élevée dans un village où chacun doit participer, cela m’a sûrement rendue plus autonome et je n’ai pas peur de prendre des responsabilités.
A 16 ans, j’ai choisi de faire un BEP électronique, car j’étais intéressée par la technologie, et j’aurais bien aimé être enseignante en électronique. Je suis très heureuse d’avoir fait ce choix.


Auriez-vous un conseil à partager avec des jeunes femmes qui hésitent à se lancer dans votre filière ?

Dans ces métiers technologiques, c’est la force mentale qui compte, alors les femmes ont tout pour réussir. Nous en manquons, et dans mon entreprise nous veillons à ce que le salaire des femmes soit le même à diplôme égal. Dès que c’est possible, nous recrutons des femmes, et elles se voient confier des responsabilités.
Ce n’est pas parce que c’est un monde d’hommes qu’il faut hésiter, au contraire, vous êtes les bienvenues.


Quel est votre plus belle réussite ou votre meilleur souvenir dans ce métier ?

Oui j’ai un très bon souvenir. J’étais si heureuse d’avoir suivi ce cursus avec l’enseignement que j’y ai reçu, que j’ai invité mon professeur d’électronique à mon mariage. Je m’étais promis de le faire, et je l’ai fait.


Merci beaucoup Sophie pour ce témoignage sincère et pour votre passion partagée, ce moment d’interview était très agréable !